A propos du deuil à Brazza

"L’activité":
Une phrase banale mais dangereuse pour celui qui l’emploi parce qu’il faut définir de quel sorte d’activité il s’agit et dans ce cas nous pouvons parler de toutes sortes d’activité…
Mais dans notre chère capitale qui est Brazzaville ce mot a trouvé un sens nouveau : il s’agit du "pot" qui est donné après un enterrement sauf que celui-ci n’est pas donné au lieu mortuaire mais dans  une boîte de nuit, bar, «nganda»…
L’activité bat actuellement un record de par le nombre de ses adeptes. La veillée mortuaire n’est plus ce qu’ont connus nos parents : un lieu de deuil, compassion et de recueillement mais plutôt un lieu de rendez- vous, un bar géant, un bordel dans le sens que vous pouvez emporter une de ces belles…
Le jour de l’activité qui est en fait le jour de l’enterrement il faut voir ces belles et ces monsieurs habillés de noire en signe de deuil : les belles mettent en générale une blouse noire comme haut et un pagne comme bas. Pour ces monsieurs, un ensemble veste, une chemise noire…en fait bien fringuer quoi !
Chaque quartier possède ses activistes reconnus et un nganda d’activité…durant l’activité le temps n’existe plus ainsi nous voyons des gens rentrés tard dans la nuit sous prétexte qu’ils reviennent d’un enterrement. En réalité l’activité est un lieu de rencontre entre hommes et femmes et qu’il ne faut pas forcement revenir d’un enterrement pour être de la fête… Brazzaville a terriblement changer car on ne sait plus si c’est les filles qui sont devenues faciles ou que c’est les hommes qui abusent de la drague mais une chose est sure, la facilité des femmes est chose courante.
Comme chaque quartier possède son bar attitré de l’activité, à mikalou dans l’arrondissement 6 talangaï  c’est le : music hall, le topince ou l’église de la bière pour les intimes.
Ce bar très  vénéré, est le lieu de pêche idéale. Il suffit de s’y retrouver dans le coup de 14h 30 pour vivre l’ambiance de votre vie. En effet c’est dans ce bar que naissent toutes les nouvelles danses du pays.
     Magalie est une activiste de la zone et comme presque tous les jours elle se retrouve au topince accompagnée de ses copines histoire de passer du bon temps et peut être se faire embarquer par un congolais gentil. Son coup a souvent bien marché et en générale elle ne fait pas grand-chose sauf boire et manger ensuite si le gars est bon se faire sauter, s’il est nul se barrer.
Mais un jour  elle tomba sur un os, il s’agit de : Maixent, alias John Louwowo. Ce cher ami possède une très bonne technique pour se faire les filles. Et celle-ci consiste à arriver dans un milieu chaud dans le coup de 17h au plus, avoir au mois 5 000 frcs sur soit et  parce que les filles s’y trouvant aurons déjà beaucoup consommé. Prendre place, commandée une bière, ensuite exigé que votre différence vous soit rendue en deux billets de 2 000frcs et d’un de 5 00 frcs.
Repéré la victime que vous invitez à votre table, lui remettre un billet de 2000 frcs pour deux bières, récupéré la différence. Faire de même pour la tourné suivante et enfin donné un prétexte bidon vous permettant de vous déplacez pour que vous puissiez changer les deux coupures de 1000 frcs en une seule de 2000 frcs.
De retour sur votre table la remettre le billet pour une nouvelle tourné.
La gonzesse se dira que vous êtes bourré de blé puisque votre poche ne pisse que des billets de 2000 frcs et elle se laissera conduire docilement l’alcool aidant  à l’échafaud avec l’espoir d’une récompense à la fin de l’acte.
Après consommation, John louwowo  remet toujours à la belle 1000 frcs en lui faisant une promesse comme quoi il passerait … et il ne passe jamais.
Le lendemain, même ambiance dans le Music Hall et qu’ y voit on entré ?
JOHN  MAIXENT  LOUWOWO! !!